NOUVEAUTE VIOLON

Votre panier

 

Augusta HOLMÈS 12 mélodies

25,00

Référence EFA170

pour Soprano, Ténor, Mezzo-Soprano, Alto accompagnement Piano

Augusta Holmès est née à Paris en 1847 de parents anglais venus s'installer à Versailles, filleule d'Alfred de Vigny (qui est peut-être également son père naturel), elle suit des cours de piano étudie l'harmonie avec Henri Lambert, l'organiste de l'église de Versailles et l'orchestration avec le célèbre clarinettiste Hyacinthe Klosé, vers 1866, elle commence à se produire et à présenter ses compositions au public versaillais et publie 2 ans plus tard ses premières partitions sous le pseudonyme d'Hermann Zenta.
A 22 ans elle devient la compagne de Catulle Mendès et demande la nationalité française. A la même époque, proche de César Franck, elle suit ses cours jusqu'en 1876, on pense retrouver l'émotion qu'elle lui inspire dans plusieurs de ses œuvres.
En 1870 elle rend visite à Wagner en compagnie de Catulle Mendès et emprunte au maître de Bayreuth l'habitude de composer elle-même ses livrets et poèmes mis en musique. En se distinguant rapidement dans le milieu parisien par la ferveur qu'elle porte à la musique de Wagner, Augusta Holmès devient très vite une célébrité et fait forte impression.
Pougin la décrit comme :
« une jeune femme d'une beauté rayonnante, à l'opulente chevelure blonde, au regard clair, perçant et assuré, à l'allure fière et décidée »
Elle fera l'admiration de Liszt, Wagner, Gounod et Saint-Saëns dont elle repousse une demande en mariage tout en liant avec lui une amitié durable. Augusta aura 5 enfants de Catulle Mentès. Cet écrivain prolifique très en vogue, est directeur de journaux littéraires et actif dans le mouvement poétique du «Parnasse». Tl vivront 17 ans ensemble jusque leur séparation en 1886). En 1876, dans une époque dominée par les hommes, Octave Mirbeau s'adresse à Augusta sous forme d'un compliment à double tranchant :
« On sait que vous possédez, à un âge où les femmes d'ordinaire s'occupent exclusivement de rubans, de chiffons et fanfioles de toutes sortes,
une science musicale que plus d'un musicien contemporain pourrait vous envier »
Et plus tard, on lira dans dans «La Liberté» de novembre1880 un article de Victorin Joncières :
« Sa musique a une vigueur, une virilité, un enthousiasme, qui méritent mieux que ces éloges banals qu'on accorde d'ordinaire aux femmes-compositeurs ».
La vie d'Augusta Holmès est digne d'un roman, elle triompha en 1889 et fut la première femme à être jouée à l'Opéra de Paris. Tous les textes de ses mélodies sont de sa main. ce qui l'empêche d'être reconnue à sa juste valeur :
« On reproche à Holmès ce qu'on fait gloire à Berlioz, posséder un talent littéraire qui s'exprime par la musique ;
Joël-Marie Fauquet « dictionnaire de la musique en France au XTXe siècle » (Fayard).
Ruinée par les critiques féroces de sa « montagne Noire », vraisemblablement dues à une cabale, Augusta Holmès, est
évincée du jour au lendemain par le milieu artistique, elle survivra à la fin de sa vie en donnant des cours de piano.
Lorsque qu'elle meurt subitement en 1903 à l'âge de 56 ans d'une attaque cardiaque, Claude Debussy salue la compositrice : Voici une femme qui, ayant « tout ce qu'il faut pour être heureuse », préféra faire de la musique «
malgré ce que cela représente de sûrs déboires et d'indicibles tristesses ».
Avec, au bout du compte, « d'innombrables mélodies qui témoignent d'une belle sensualité et d'une musicalité intense ».
A sa mort Camille Saint-Saëns, soutien indéfectible, prend en charge son enterrement, lui offrant une tombe magnifique dans le cimetière de Versailles.
Augusta Holmès : Injustement oubliée